Cas n°1 EER (Q1)
Evolution en MIR
- Hypotension ne répondant pas au remplissage et mise sous noradrénaline 0.6 γ/kg/mn.
- Echographie cardiaque montrant une FEVG conservée, des PRVG non élevées (E/a 1.1 E/e' < 8) avec précharge dépendance au test de levée de jambe, une VCI virtuelle.
- PAFI à 73 sous OHD FiO2 100% Débit 60L/mn avec agitation justifiant une ventilation mécanique après IOT.
- Sur 4 heures, la diurèse est de 600 mL.
- Le contrôle biologique retrouve :
- Créatinine stable à 907 μmol/L
- Urée stable à 54.8 mmol/L (contre 54.2 mmoL/L).
- Kaliémie à 5.25 mmol/L.
- Gaz du sang après 500 ml de bicarbonates 4,2%.
- pH : 7.55
- pCO2 : 29 mmHg
- PO2 : 66 mmHg en FiO2 50%
- bicarbonates : 25.6 mmol/L
Pensez-vous qu'il serait nécessaire de proposer une EER ?
On optera pour une attitude attentiste
Seul le taux d'urée pourrait être un critère d'EER mais :
- Il n'existe pas d'urgence métabolique :
- acidose contrôlée par la perfusion de bicarbonates
- kaliémie modérément élevée
- La diurèse reste conservée
- Il existe des critères échographiques d'hypovolémie qui laisse espérer une amélioration après remplissage vasculaire et contrôle tensionnel.
La stratégie d'attente n'a pas toujours été adoptée :
- Avant 2016, l'EER était débutée précocément dans l'optique d'une amélioration de la survie. Cette pratique reposait sur des études rétropectives de faible qualité et quelques études randomisées sur des effectifs restreint de patient (méta-analyse de SEABRA 2008). En 2016, est publié la dernière étude en faveur d'un début précoce de l'EER (ELAIN 2016).
- A partir de 2016, trois études vont remettre en question ce principe et imposer l'attitude attentiste dans la mise en route de l'EER :
Date de dernière mise à jour : 22/09/2025