Q5 Pneumopathie CC n°1
Dans ce cas de figure, les recommandations de prise en charge diagnostique de PAC peuvent être critiquables.
La description n'est pas en faveur d'une pneumopathie à pneumocoque ou à légionelle. Les antigénuries sont à réaliser pour écarter ces deux étiologies fréquentes de PAC graves en MIR. Cependant, il faut bien garder en mémoire que l'antigénurie légionelle ne détecte que le sérogroupe 1 et ne permet d'exclure formellement une légionella pneumophila d'un autre sérogroupe.
La positivité des hémocultures toutes PAC confondues varie 0 à 14% selon les études (Afshar, 2009) essentiellement lors de pneumopathies à Pneumocoque ou S. aureus.
La PCR virus respiratoire (Grippe,Covid,VRS) est plus intéressante pour confirmer une pneumopathie virale et arrêter l'antibiothérapie mais ne répond pas à la suspicion d'infection par Mycoplasma ou de coqueluche.
Dans ce cas particulier, une bonne solution est de réaliser une PCR Multiplex Fimarray profil virus respiratoire qui comporte en test nos deux suspicions diagnostiques. La PCR Multiplex confirme la suspicion de pneumopathie à Mycoplasma pneumoniae.
Concernant cet examen, il faut connaître plusieurs points :
- il ne teste pas Legionella pneumophila,
- il ne renseigne pas sur une possible surinfection bactérienne d'une infection virale,
- son coût est significatif (270€).
Un intérêt pourrait être l'arrêt des antibiotiques plus précoces. Pour certains auteurs, ce bénéfice clinique n'est pas certain (Brendish,2017) mais cette étude était antérieure à la pandémie Covid.
Date de dernière mise à jour : 03/10/2024
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