Q2 Pneumopathie CC n°1
L’évaluation de la gravité d’une PAC repose sur la recherche
- de signes de gravité respiratoires (signes de détresse respiratoire – item ECN 359)
- de signes de gravité du sepsis (défaillance hémodynamique ou retentissement sur d’autres organes : rein et système nerveux central notamment – item ECN 332)
- de l’extension radiologique et de sa rapidité d’extension.
- les GDS avec dosage de la lactatémie artérielle sont indispensables à l'évaluation
- Quelle est sa fréquence respiratoire ?
- Existe t'il des signes de lutte : tirage, hypophonie, respiration abdominale ?
- Quel est son état de conscience ?
- Quel est la répercussion hémodynamique : pouls, tension artérielle, marbrures, signes droit ? La notion d'oligurie est importante mais sera difficile à apprécier en condition d'urgence.
En complément de ces données cliniques, le résultat des GDS et de la lactatémie mis en relief avec le niveau d'oxygénation (niveau d'O2 lunettes, masque à réserve, niveau de FiO2 à l'optiflow) seront indispensables ?
II.1 Signes de lutte (traduisent l’augmentation du travail ventilatoire)
II.1.1. Tachypnée
- augmentation de la fréquence respiratoire (> 25/min chez l’adulte)
- caractère « superficiel » faible amplitude des mouvements ventilatoires thoraco-abdominaux
- difficulté à parler (hypophonie)
- inefficacité de la toux.
II.1.2. Recrutement des groupes musculaires inspiratoires et expiratoires :
- Muscles inspiratoires :
- Muscles expiratoires :
- expiration abdominale active
II.1.3. Stridor : obstruction sur les voies aériennes hautes (larynx ou trachée cervicale)
II.2 Signes de faillite :
II.2.1 Respiration abdominale paradoxale (balancement thoraco-abdominal)
II.2.2 Cyanose = faillite de l'oxygénation
II.2.3 Signes neurologiques de faillite
- céphalées
- astérixis, ou "flapping tremor"
- altération du comportement ou de la vigilance
- ralentissement idéo-moteur, obnubilation, somnolence puis francs troubles de
- francs troubles de conscience (carbonarcose) => hypercapnie
- agitation et confusion peuvent aussi être liés à une hypoxie cérébrale ou à un bas débit cérébral.
II.2.4 Signes hémodynamique de faillite
II.2.4.1 Signes d’insuffisance cardiaque droite (cœur pulmonaire aigu)
- turgescence jugulaire
- reflux hépato-jugulaire
- hépatomégalie douloureuse
II.2.4.2 Pouls paradoxal
II.2.4.3 Insuffisance circulatoire (état de choc)
- pression artérielle systolique inférieure à 90 mmHg ou ayant chuté de plus de 30 mm Hg par rapport à la pression artérielle normale ;
- peau froide, marbrures, augmentation du temps de recoloration cutanée ;
- tachycardie supérieure à 120/min ;
- confusion, altération de la vigilance.
- oligurie
II.2.4 Signes évocateurs d’une hypercapnie :
- effet vasodilatateur cérébral du CO2 : céphalées;
- hypervascularisation ou hyperhémie des conjonctives ;
- signes de réaction arénergique au "stress hypercapnique" : tremblements, sueurs, tachycardie, hypertension artérielle.
Le patient présente une fréquence respiratoire à 20 cycles/mn sous O2 stable à 5 L/mn sans signes de lutte; la PaFi est estimée à 200, sans hyperlactatémie. Sa pression artérielle est à 120/60 mmHg. Il est conscient, cohérent.
Compte tenu de son oxygénodépendance, le malade doit être hospitalisé pour surveillance de préférence en unité de soins intensifs polyvalents.
Vous l'adressez en Soins Intensifs d'Infectiologie contigus à la MIR.
Une antibiothérapie par céfotaxime 1 g x 3/jour et rovamycine 1,5 M d'UI/jour. A 24 heures, le patient a augmenté son oxygénorequérance et nécessite une oxygénation haut débit par Optiflow FiO2 60%/Débit 60 L.
Une TDM thoracique est réalisée.
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Date de dernière mise à jour : 07/10/2024
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